Un chauffeur de taxi injustement accusé de meurtre ; un témoin qui culpabilise de sa déposition au procès et qui devient, à son tour, le premier suspect d'un nouvel assassinat ; un étrange petit homme porteur d'une écharpe blanche rôdant dans les parages du crime avec un air apeuré :
Stranger on the Third Floor opère la transition entre le cinéma fantastique de l'Age d'Or et le Film Noir, dont il est considéré comme le premier spécimen par nombre de spécialistes.
La photographie expressionniste et maniérée de
Nick MUSURACA instaure une atmosphère oppressante, renforcée par la présence inquiétante et le jeu très gestuel de
Peter LORRE (qui souligne la référence des auteurs au cinéma allemand). Eternelle victime,
Elisha COOK est le condamné à mort que
John McGUIRE et sa fiancée vont s'efforcer d'innocenter.
Ce petit classique au scénario un peu léger (surtout dans sa conclusion), mise avant tout sur une atmosphère cauchemardesque et sur la beauté plastique de ses plans (le directeur artistique
Van Nest Polglase aura un rôle décisif l'année suivante dans l'élaboration de
Citizen Kane).
Bien que crédité en tête de casting, LORRE n'est présent que dans quelques scènes, mais ses apparitions sont particulièrement frappantes, et son personnage essentiel à l'intrigue.
Sur bien des points, le film annonce les mélodrames fantastico-psychologiques dont
Val LEWTON allait bientôt faire sa spécialité au sein de la même
R.K.O.
Bon, ben cette fois, vous l'aurez constaté, je ne m'attarde pas...
Beaucoup d'occupations extérieures à mes activités bloguesques me requièrent actuellement. Il me faut lever le pied pendant un moment, mais je vous retrouve à coup sûr pour Halloween avec un post de circonstance...
Amitiés, et à bientôt...