dimanche 25 décembre 2011

EARTHA KITT - C'EST SI BON, Live in Tivoli




Il y a trois ans aujourd'hui disparaissait Eartha KITT, l'une des très grandes dames de la chanson américaine, et actrice occasionnelle de grand talent (elle fut une mémorable Catwoman dans la série Batman). Si le public français se souvient surtout d'elle comme d'une redoutable "cougar" dont le ronronnement carnassier ébranla le Top 50 dans les années 80 avec une poignée de tubes discos, ses compatriotes n'ignorent pas que cette image tapageusement parodique ne fut qu'une brève étape dans une carrière d'une richesse inconsummensurable, qui fit d'elle une authentique légende du jazz, de l'easy listening, et de la comédie musicale.


J'ai décidé de lui rendre hommage aujourd'hui en vous proposant cet enregistrement d'un concert bien représentatif du talent de Miss KITT, où sa vitalité, son humour, et ses délirantes capacités vocales s'expriment dans toute leur splendeur. Je partagerai avec vous quelques autres pépites de sa discographie au cours des mois à venir...
Passez de bonnes fêtes, et... à l'année prochaine !...



Hadopiser ici.


samedi 24 décembre 2011

FROID COMME LA MORT (Dead of Winter, Arthur PENN, 1987)





Je ne pensais pas avoir l'occasion de m'occuper du blog avant le Nouvel An, mais un changement d'emploi du temps me permet de poster plus tôt que prévu (juste à point pour le déposer au pied du sapin) le formidable Froid comme la mort d'Arthur PENN, le "film hivernal" absolu, à mes yeux.
Thriller gothique enseveli sous le mépris de la critique -- et sous des kilos de neige --, Froid comme la mort est l'avant-dernier film (pour le cinéma, car il signa deux téléfilms par la suite) de l'auteur de Bonnie and Clyde, et l'un des joyaux de sa filmographie. Les grincheux l'accusèrent d'être un pur produit commercial, et pointèrent d'un doigt furibond son script roublard et fourmillant d'invraisemblances. Oui, bon... et alors ?... La mécanique n'en est pas moins redoutablement efficace, l'atmosphère expertement rendue (je vous assure qu'on a froid en regardant ce film, au point de se choper la crève !), et l'interprétation au-dessus de tout éloge.
Mary STEENBURGEN est impeccable, comme à son habitude, en actrice au chômage conviée par un psychiatre excentrique et son fidèle domestique à effectuer un screen test dans une demeure isolée au milieu des congères. Elle ne tarde pas à comprendre qu'elle a mis le doigt (c'est le cas de l'écrire, puisqu'elle en perd un dans l'aventure) dans un engrenage diabolique à base de chantage, de meurtre, et de séquestration...






C'est surtout le couple formé par Roddy McDOWALL et Jan RUBES qui emporte le morceau et monopolise l'attention du spectateur ; un couple "crypto-gay" par excellence, lié par le goût de la machination perverse et par un plaisir commun à tenir des rôles hiérarchiquement codifiés dans des rapports qui ont tout de la vieille complicité amoureuse. McDOWALL s'en donne à cœur joie en majordome stylé et cauteleux, dissimulant sa follitude sous le raffinement du larbin quatre étoiles. Jan RUBES est la grande révélation du film ; ce comédien d'origine tchèque campe un "méchant" intellectuel et racé dans la grande tradition de l'épouvante gothique, et aurait pu s'imposer sans peine comme le successeur d'un Vincent PRICE, si les cinéastes lui avaient confié plus de rôles dans ce registre. Hélas, seul l'excellent Blood Relations (tourné l'année suivante et fort inspiré par le climat du film de PENN) lui offrit l'opportunité de fignoler une composition similaire.







Ne vous laissez pas berner par l'opinion méprisante des plumitifs mal embouchés (même COURSODON et TAVERNIER qualifient le film de "thriller artificiel" et estiment que PENN "tombe ici dans la pratique servile et littérale d'un sous-genre des plus douteux"). Qu'on le veuille ou non, Froid comme la mort demeure l'un des meilleurs thrillers des années 80.

Trailer :


Hadopiser (nouveaux liens RS), en DVDRip et V.O.S.T. :
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dimanche 18 décembre 2011

A CHRISTMAS STORY (Bob Clark, 1983)






Joyeuses fêtes à vous !
Je n'ai malheureusement pas le temps d'écrire un long post aujourd'hui,

mais le merveilleux film de Bob CLARK se passe de commentaires...
Je vous en souhaite une bonne (re)découverte...







Extrait : Du danger de trop emmitoufler sa progéniture en hiver...



Hadopiser ici (DVDRip, V.O.S.T.)

mardi 13 décembre 2011

COURTS-METRAGES DE MARC THOMAS


A la demande de Marc THOMAS, j'ai supprimé les liens de La Transition d'Ulrich Zann et de La Tombe. Vous pouvez vous procurer ces films en DVD auprès de leur réalisateur, en le contactant à l'adresse suivante :
marc.charley@free.fr
Vous pouvez également lui commander son dernier film, Le Mystère des nuages (52 minutes), dont voici la bande-annonce : 

 

Marc m'a autorisé à laisser le lien de La Malédiction des plumes, le film n'étant plus exploité par l'INA, qui ne le propose pas sur son site.
Merci à Marc de sa compréhension, et bonne chance dans tous ses projets...



C'est avec La Transition d'Ulrich Zann, adaptation de la nouvelle de H.P. Lovecraft, "La Musique d'Erich Zann", que j'ai découvert le cinéaste Marc THOMAS. Je fus immédiatement séduite par l'atmosphère expressionniste de ce court-métrage, l'habileté du réalisateur à retranscrire le climat du texte original (en dépit de menues infidélités au récit), et la beauté picturale de l'ensemble. Cette Transition devint aussitôt l'une de mes adaptations favorites de l’œuvre du reclus de Providence, qui, lui-même, comptait alors parmi mes auteurs de chevet. On peut y apprécier la première apparition à l'écran de Michel VUILLERMOZ, appelé à devenir l'un des piliers de la Comédie-Française, et y retrouver Jean RUPERT, sympathique second rôle d'innombrables productions télévisées.
Par un heureux hasard, j'eus l'occasion de rencontrer Marc THOMAS au début des années 2000, dans un Salon du Livre auquel je participais, et où il présentait une sélection de ses courts-métrages. Nous nous découvrîmes une multitude de goûts communs, particulièrement dans le domaine du fantastique littéraire et cinématographique : l'attachement aux ambiances brumeuses et feutrées, un intérêt marqué pour les auteurs Belges comme Jean RAY et Thomas OWEN, une prédilection pour les lieux désaffectés (anciennes cités minières, gares abandonnées, friches industrielles, coins de campagne reculés...) et, bien sûr, une passion dévorante pour LOVECRAFT, que Marc devait adapter une seconde fois avec La Tombe, une courte bande inspirée par "Le Témoignage de Randolph Carter".


Lors de ce salon, je pus visionner ce qui, à mes yeux, est à ce jour le chef-d’œuvre du cinéaste, La Malédiction des plumes, étonnant documentaire racontant un cas d'envoûtement ayant frappé la ville de Merlebach durant plusieurs années : des dizaines d'habitants, victimes d'une étrange langueur, dépérissaient et mouraient sans qu'aucune explication puisse être fournie par les médecins, jusqu'à ce que l'on découvre dans leurs oreillers et édredons d'inextricables enchevêtrements de plumes, revêtant des formes d'oisillons ou de cocons. On retrouve dans ce film inquiétant toutes les caractéristiques de l'univers de Marc THOMAS : un savant mélange de gothique et d'expressionnisme, une fascination pour les paysages urbains désolés et les campagnes mystérieuses, l'amour des légendes et des "petites gens" qui les colportent. Le tout saupoudré d'un humour subtil, à la fois affectueux et grinçant. A noter : une apparition du Docteur FERDIERE, le psychiatre d'Antonin ARTAUD !...


Le Docteur Gaston FERDIERE

On ne peut que regretter que le cinéaste ait si peu tourné (7 courts-métrages en tout, tous fantastiques ou surréalistes), et qu'il n'ait pu mener à bien un projet qui lui tenait à cœur : la réalisation d'un documentaire sur LOVECRAFT dans le cadre de l'émission Un Siècle d'écrivains, dont j'ai pu lire le synopsis, et qui aurait été cent fois plus fidèle à l'esprit du père de Cthulhu que le film décevant de Patrick Mario BERNARD et Pierre TRIVIDIC.
Les réalisateurs de sa trempe sont beaucoup trop rares dans le paysage du cinéma français contemporain pour que l'on puisse se priver de leur talent -- et l'un de mes très grands regrets restera qu'il n'ait pu adapter l'un de mes romans, comme nous en eûmes un temps le projet, avant de nous perdre de vue pour d'inexplicables raisons...


Aux dernières nouvelles, Marc THOMAS travaille actuellement sur un moyen-métrage basé sur son dernier court, un docufiction délirant consacré aux théories farfelues du Docteur Jean-Philippe CROUZET, auteur de l'opuscule "Des Esprits modèlent les nuages", qui prétendait prédire l'avenir en étudiant la forme des nuages !
Je vous propose de découvrir trois films de Marc THOMAS : ses deux adaptations lovecraftiennes, et sa merveilleuse Malédiction des plumes.
Enjoy !...

LA TRANSITION D'ULRICH ZANN (1988)












Lien supprimé à la demande du réalisateur.

LA TOMBE (1990)






Lien supprimé à la demande du réalisateur.

LA MALÉDICTION DES PLUMES (1989)




Hadopiser ici (VHSRip) 29 minutes

Extrait : La Malédiction des plumes


samedi 10 décembre 2011

CONTES DE NOËL (Vinyles > MP3)




Le succès inattendu de ma petite compilation de contes, proposée le 31 octobre, m'incite à remettre le couvert (et les galettes vinyles) à l'occasion des fêtes de fin d'année. Voici donc 3 contes de Noël sélectionnés à votre intention (et à celle de vos enfants), pour 90 minutes d'écoute en compagnie d'illustres narrateurs. "La Merveilleuse histoire du Père Noël" fut probablement le disque préféré de ma petite enfance, la voix chaleureuse de Pierre LARQUEY y étant pour beaucoup. "Le Conte de Noël de Dickens", raconté par les personnages de Walt DISNEY, est une petite merveille d'atmosphère, habilement "bruitée", ponctuée de chansons typiquement disneyennes, et servie par un Roger CAREL jubilatoire. Quant à "L'Enfant au tambour", ce classique destiné aux tout petits nous permet de retrouver un second rôle injustement méconnu du cinéma français, le sympathique Lucien BARJON.
Enjoy !... Et joyeuses fêtes !...

LA MERVEILLEUSE HISTOIRE DU PÈRE NOËL (qualité C.D.)
Un conte de Raymond ASSO
Raconté par Pierre LARQUEY




Raymond ASSO


Pierre LARQUEY

LE CONTE DE NOËL DE DICKENS (33 tours)
Raconté par Roger CAREL



Roger CAREL



Interview de Roger CAREL
une vidéo de lecolededoublage




L'ENFANT AU TAMBOUR (45 tours)
Un conte de Francis SCAGLIA, d'après Cherey BERG
Raconté par Lucien BARJON






Lucien BARJON

PISTES :

01. La Merveilleuse histoire du Père Noël - 1
02. La Merveilleuse histoire du Père Noël - 2
03. Le Conte de Noël de Dickens - 1
04. Le Conte de Noël de Dickens - 2
05. L’Enfant au tambour - 1
06. L’Enfant au tambour - 2

Hadopiser ici.