L'historien Arnold Webster (Bob BALABAN) est convié à Berlin par un homme de 103 ans qui prétend être Adolf Hitler (Armin MUELLER-STAHL). Durant 10 jours, il se rend quotidiennement dans un luxueux bunker pour interviewer ce singulier personnage, dont il ne sait s'il s'agit d'un fou, d'un imposteur, ou du véritable führer. Le vieil homme dit avoir échappé aux autorités américaines en endossant l'identité d'Andreas Kronstaed, l'un des six sosies dont disposait Hitler pour assurer sa protection. Après la guerre, ses tentatives pour réassumer sa véritable identité s'étaient heurtées à l'indifférence générale. Les recherches menées par Webster parallèlement à ses "conversations avec la bête", auront finalement raison de son incrédulité.
Sur ce canevas hautement délirant, le brillant comédien Armin MUELLER-STAHL (Music Box, Shine) -- qui signait ici son unique réalisation -- nous offre un film particulièrement grinçant, où la drôlerie (la scène irrésistible du banquet où sont conviés les six sosies, plus cabotins les uns que les autres) le dispute à l'inquiétude. Il se donne le rôle du (prétendu ?) Hitler, et livre une composition surprenante, jouant habilement de son manque de ressemblance avec son modèle pour instaurer un décalage troublant. Le spectateur, d'abord tenté de ne voir qu'une pochade dans cette histoire abracadabrante, finit par partager les doutes de l'historien incarné par Bob BALABAN, et par éprouver un sourd malaise devant ce centenaire miraculeusement préservé par les outrages du temps, aux propos tantôt acerbes, tantôt égrillards, mais étonnamment cohérents.
La fable était sans doute trop saumâtre -- et le ton trop destabilisant -- pour permettre au film d'attirer un distributeur. Il se promena dans une vingtaine de festivals mais ne sortit jamais en salles. La copie que je vous propose aujourd'hui provient d'une diffusion sur Arte, au début des années 2000.
Une curiosité à ne pas rater, hadopisable ici, en VHSRip et V.O.S.T.
Extrait 1 : "J'ai perdu la guerre à cause des belles femmes..."
Extrait 2 : On n'est jamais si mal joué que par soi-même...
Mueller-Stahl et Balaban, deux immenses comédiens pour un sujet délirant... J'ai hâte de découvrir ce film. Merci beaucoup !
RépondreSupprimerDe suite hadopisé, merci.
RépondreSupprimerBBJane, serait-il possible d'avoir un re-up de ce film? Merci.
RépondreSupprimerAucun problème, Ellroy2. Je m'en occupe et le posterai sur le blog dans le courant de la semaine.
SupprimerMerci beaucoup BBjane!
RépondreSupprimerZut le lien est encore Kaput!!!!
RépondreSupprimerUne uchronie sur Adolfs qui me disait bien.....
Merci pour cette découverte