Un repack est désormais disponible dans "l'Antre de l'horreur" ! N'hésitez pas à hadopiser ce chef-d’œuvre de préférence sur ce site !...
Le post de ce jour devrait ravir les amateurs d'incunables et d'extravagances pelliculaires, puisque je vous y propose en "hadopisation" rien moins que l'effarant chef-d'œuvre de Mauro BOLOGNINI, Gran Bollito (connu en France et dans les pays anglo-saxons sous le titre de Black Journal). Non seulement le terme OFNI (Objet Filmique Non Identifié) s'applique à merveille à cette bande radicalement décalée, mais il semble bel et bien avoir été inventé pour elle.
Si je vous dis Shelley WINTERS en serial killeuse italienne des années 30, adepte du recyclage de macchabées, qu'elle convertit ingénieusement en savonnettes et en délicieux gâteaux anisés ? Rien que cela vous met l'eau à la bouche, pas vrai ?
Eh ben, c'est pas fini ! Vous pouvez y ajouter Max Von SYDOW en... vieille fille (!) un brin compassée et dissimulant à grand-peine son attirance saphique pour Shelley ! Et Renato POZZETTO et Alberto LIONELLO jouant également des rôles de rombières passablement dessalées, l'une se produisant à ses heures dans un cabaret que n'aurait pas renié Bob FOSSE, l'autre passant l'essentiel de son temps à se lamenter avec une opiniâtreté bourrue sur ses amours perdues. Ces trois charmantes moukères, fidèles amies de Shelley, ne mettront pas longtemps à grossir le nombre de ses victimes.
Le motif des meurtres n'est pas l'élément le moins délirant du scénario (pourtant inspiré d'une histoire vraie) : ayant perdu une douzaine d'enfants en bas-âge, la mère WINTERS entend préserver la vie du seul rescapé en offrant à la Mort le sanglant sacrifice de membres choisis de son entourage.
Parabole sur la maternité dévorante et castratrice ; fable apocalyptique sur la guerre imminente et son corollaire, le fascisme ; méditation acide sur l'ambivalence des genres sexuels : Gran Bollito est tout cela, en plus d'une œuvre férocement camp, dominée par le jeu des apparences et le culte de la théâtralité (la cuisine où Shelley perpètre ses crimes fait plus qu'évoquer une scène de théâtre, avec estrade et lourd rideau).
Je n'en dirai pas plus, ayant l'intention d'étudier prochainement le film de façon beaucoup plus rigoureuse sur FEARS FOR QUEERS (son sujet se prête idéalement à la thématique du blog, il va sans dire). Dans la revue "Star Ciné Vidéo", bien connue des érotomanes des années 80, le critique Claude SCASSO comparait fort justement Gran Bollitto aux Tueurs de la lune de miel de Leonard KASTLE, y voyant "un film très étrange (...), construit comme ces rituels de mort qui font les bonnes heures des faits-divers, un film à symboles, à clé, et pourtant toujours clair et facile à regarder." Il convient néanmoins, pour pleinement l'apprécier, d'être doté d'un sens de l'humour particulièrement tordu, et de mettre au placard - soigneusement accrochées à un cintre en fil de fer - quelques-unes de ses préventions féministes...
AVERTISSEMENT : En France, le film fut distribué uniquement en vidéo par "Fil à Film", en 1983, dans une copie très délavée et, pour tout dire, assez misérable. Le passage des années et les visionnages répétés n'ont pas amélioré l'état de la cassette dont je vous propose ici le Rip (les captures d'écran qui illustrent ce post en attestent). J'ai néanmoins choisi de le partager avec vous, étant donné la rareté de l'œuvre, introuvable en hadopisation sur le net (du moins, à ma connaissance), et dont le seul DVD commercialisé est italien, non sous-titré, et difficile d'accès.
Pour hadopiser, c'est ici -- VHSRip, Version française.
Ô extase suprême, ô bonheur incommensurable, ô extase orgasmique: comment te remercier pour cette perle (noire!)???
RépondreSupprimer@ Valentine : Hélas, tu me maudiras sans doute quand tu verras l'état de la copie... ;-) Mais je n'avais rien d'autre sous la main, et faute de grives... (ou de merles ?... je ne sais plus...)
RépondreSupprimerGénial.
RépondreSupprimerVive sation ! Bon je découvre le blog via les introuvables, hé bien, ça a l'air alléchant ! J'aurai pas parié dessus en voyant la jaquette de Fil à Film, qui tire vers le sous-giallo bis, mais la curiosité aidant...
RépondreSupprimerTrès intéressé par cette curiosité !
RépondreSupprimer@ sanch 31, robert et MAD WILL : Merci de votre visite et de vos messages ! On est assez loin du giallo, en effet, avec ce film inclassable... Drôle de croisement entre la comédie italienne et l'humour anglais...
RépondreSupprimerJe ne connais pas. Je suis curieuse. Ca m'a tout l'air d'être le genre de films que j'affectionne, ces films étranges et vénéneux. Alors je prends.
RépondreSupprimerC'était il y a quelques jours.
Je reviens pour vous remercier, BBJane (je vous lis très souvent sur vos journaux - je n'aime pas trop le terme de "blog" -, sans jamais oser déposer de commentaire), vous remercier de m'avoir fait découvrir ce film, que j'ai décidément beaucoup apprécié. Vraiment beaucoup.
@ Fauna : Un grand merci pour votre commentaire et votre attention envers mes différents "journaux". Je suis très heureuse que le film vous ait plu ; c'est une curiosité qui ne manque pas de sel... Grâce à votre message, je vais maintenant pouvoir découvrir vos propres publications !... Amitiés...
RépondreSupprimerTerrible !
RépondreSupprimerje me suis lancé aujourdh'ui dans un travail titanesque: grâce à la version made in BBJane, resynchroniser la version du DVD italien! ...étant donné que la version italienne fait 17 minutes (!!!) de plus que la version française, va falloir jouer finaud pour chronométrer les passage manquant, mais la différence d'image (sans même parler du 1/4 manquant) vaut le coup.
RépondreSupprimerWait and see!
Bon courage, chère Valentine ! Ces 17 minutes supplémentaires me font baver d'impatience !...
RépondreSupprimerOuch, revoici donc Shelley dans ses oeuvres ! J'ai un souvenir vague de ce film qui avait été diffusé au ciné-club avec le "carré blanc", j'avais l'âge de le voir (enfin, faut pas le dire si c'est un peu inexact). Je serais curieux de le revoir aujourd'hui car à l'époque je n'avais rien compris, croyant me retrouver devant un "Psychose" au féminin, l'aspect "politique" du film m'avait déconcerté...
RépondreSupprimerValentine Deluxe est-elle venue à bout de la resynchronisation ?
Winters et Von Sidow dans un même film!!!!!! Et en plus Italien!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
RépondreSupprimerPossible de le ré-up ???
:) :) :) :) :)
Je vais réupper de ce pas...
RépondreSupprimerbbjane un immense merci. Je suis absolument impressionné à chaque fois de voir que tu es si réactif (ou réactive) ^^. Mes plus sincères remerciements et mon plus sincère respect.
RépondreSupprimerAmicalement.
Tristan
Merci Smorgasblog,
RépondreSupprimerc'est un immense plaisir pour ce film disparue.
Je vais justement faire un repack dvdrip pour cette perle,
qui je pense te plaira, mille merci.
Seb, L'antre...
@ Seb : Un repack sera le bienvenu, car la copie que je propose ici est vraiment très "limite". En fait, un ami m'a filé une version "repackée", avec 15 minutes supplémentaires (mais les scènes ajoutées sont en italien sans sous-titres). Problème : impossible de numériser le DVD ; j'ai essayé sur 3 ordinateurs différents, et rien n'y fait !... Merci d'avance pour ton travail, donc !...
RépondreSupprimer@ Tristan : Ta requête est arrivée à un moment où j'étais à mon domicile (ce qui est assez rare en ce moment), donc, ça tombait bien... ;-)
Merci pour le rip vhs de cette oeuvre que je ne connaissais pas
RépondreSupprimerpour le dl de seb je ne suis pas parvenu à l'ouvrir malgré le mdp
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerhttp://www.multiup.org/download/fbdae7f61d8e91f483c1f5fd979b3492/Black_journal_1977_vostfrMAISON.srt
RépondreSupprimerhttp://www.multiup.org/download/1a2143e810a2435370e0782233421b7b/Black_journal_1977_vostfrMAISON.avi
Black Journal 1977
VO + SRT UNCUT