Le cadavre d'un enfant de quatre ans est retrouvé dans une boîte en carton aux abords d'une forêt ; ses cheveux et ses ongles fraîchement coupés, son corps soigneusement lavé, semblent indiquer qu'il fut apprêté pour une inhumation. L'inspecteur médical Douglas Andrews (Farley GRANGER) est chargé de l'identifier, mais se heurte à l'hostilité du médecin légiste (remarquable Arch JOHNSON) et au manque d'investissement de ses supérieurs. Ayant récemment perdu l'une de ses filles du même âge que la victime, il devient obsédé par l'affaire et conserve comme une relique le masque mortuaire de l'enfant. Durant dix ans, il poursuit ses recherches alors que le cas est classé, mettant en danger sa vie de famille et devenant de plus en plus indifférent à tout ce qui est étranger à sa quête.
Le film s'inspire d'une affaire réelle et jamais éclaircie, datant de 1957 (l'action est ici transposée dans les années 70 et 80), et connue sous le nom du "Garçon dans la boîte" (voir l'article en anglais sur Wikipedia). Soucieux de ne pas frustrer les spectateurs par une fin ouverte, Richard FRIEDMAN et son co-scénariste Jeffrey GOLDENBERG choisissent d'apporter à l'énigme une résolution lointainement inspirée par l'une des deux théories envisagées par la police.
Production modeste et de facture télévisuelle, Masque de mort n'en est pas moins une bande rigoureuse et assez prenante, dont l'intérêt doit beaucoup à l'interprétation de Farley GRANGER, extrêmement convaincant dans son rôle de flic que son obsession déshumanise progressivement. Le désir de connaître le fin mot de l'affaire accroche le spectateur durant 91 minutes, lui permettant de passer outre quelques longueurs et séquences mélodramatiques superflues.
Richard FRIEDMAN poursuit aujourd'hui encore une carrière consacrée au fantastique et au thriller de série B, et s'illustra à la télévision en dirigeant quelques épisodes des séries Vendredi 13 et Histoires de l'autre monde. Pour qui s'intéresse aux cold cases et aux histoires criminelles mystérieuses et sordides, le film mérite d'être vu. Mais attention : ne vous attendez pas à une œuvre trépidante et truffée de détails macabres ; si les auteurs s'autorisent quelques notations dérangeantes (et un bref montage alterné assez culotté entre une scène de baise et les mouvements de piston d'un poumon artificiel !), le ton reste sobre et sérieux, privilégiant la psychologie sur le spectacle. Au final : de la belle ouvrage.
Hadopiser ici, en VHSRip et V.F.
J'achète !
RépondreSupprimerToujours trouvé Granger assez terne ceci dit, le film semble intéressant. Et, oignon sur le gâteau, la présence de la hardeuse Veronica Hart.
Merci bbjane !
Je me jette dessus, merci !
RépondreSupprimerEt le passionné d'affaires criminelles que je suis s'étale carrément dessus ! Merci BBjane. Un post qui va certainement faire un... carton !
RépondreSupprimerCa me semble du tout bon, je n'avais pas réussi à voir son Doom Asylum, je vais au moins me rattraper avec ce Death Mask, merci Bbjane ;)
RépondreSupprimerUn grand merci à toi!
RépondreSupprimerMerci bbjane pour ce retour de près de 30 ans en arrière.
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