lundi 10 octobre 2011

LES AMAZONES DU DESIR (The Female Bunch, Al ADAMSON, 1969/71)

par Nini SOCQUETTES (11 ans, nièce de sa Tata Jane)

Aujourd'hui, j'ai vu un beau film. Un que Tata Jane possède dans son innombrable collection.
Elle m'a dit : "Tu veux voir un film ?" Je lui ai répondu aussitôt par la firme hâtive. Elle m'a dit : "Alors viens, je vais t'en montrer un qu'il est pas piqué des hannetons ! " Du coup, je m'ai laissée conduire dans son vieux canapé puant, devant sa vieille télé pourrave à manivelle, pour regarder le pire des films à la con que j'aie vu depuis le jour où maman m'a larguée de ses entrailles.



Ca commence (merde ! comment on fait pour mettre la cédille à Ca ?...), ça commence donc par des femmes à chevals. Elles sont dans le désert, et elles galopent après une bagnole rouge.
Dans la bagnole : un couple habituel, composé d'un homme et d'une poule.
Dans le ciel : un avion. Un tout petit, du genre aréoplane.
Dans l'avion : deux nénettes avec une carabine.
Elles tirent sur la bagnole, mais bof, ça donne rien... Les balles passent à côté du couple et de la bagnole et de tout. Elles touchent rien, elles tuent personne. Elles sont tellement pas efficaces, ces balles, qu'on finit par se dire qu'elle feraient aussi bien d'être à blanc. C'est vraiment des balles à deux balles. On dirait qu'elles ont peur de faire mal à quelqu'un.
Ca continue comme ça jusqu'à la fin du générique.
Après, le couple sort soudain de la bagnole (On se demande pourquoi... Peut-être ils avaient plus d'essence ? Ou bien ils voulaient faire pipi ? Ou bien ils finissaient par avoir pitié pour les balles, et ils voulaient s'offrir à leur impact ?...) Finalement, y a une balle moins enchepée que les autres qui arrive à trouer les pidermes du mec. La nana qui est avec lui l'entraîne vers des rochers pour qu'il saigne tranquille. Les femmes dans l'avion sont contentes d'avoir tiré un coup qui sert. Les femmes à chevals, on les voit plus.
Pour empêcher son fiancé de pisser tout son sang par son trou de balle, la nana retire le chemisier qu'elle porte et elle l'appuie sur la blessure du mec. Ca fait qu'elle montre tous ses seins devant la caméra. Ils sont gros comme des œufs de rhinocéros, mais heureusement, elle a un soutien-gorge. Sinon, ça deviendrait carrément du porno...



Pendant que son amoureux perd son sang, la nana a une bonne idée : elle pense à son passé ! Elle se rappelle des vieux souvenirs ! Tata Jane m'a expliqué que ça s'intitule un "flache-bac" : c'est quand un des acteurs se rappelle des extraits qu'on n'a pas vu du film...
Ce coup-ci, c'est du film ENTIER qu'elle s'est souvenue, l'actrice ! Elle avait une foutue mémoire, avec des tas d'extraits dedans (et pas "d'extractions de dents", hein ?... sinon, le film, ça serait Maratonne Manne -- je rigole...) Heureusement qu'elle avait cette mémoire d'éléphant, la nana, sinon le film aurait terminé là, et ça n'aurait pas valu le coup qu'il commence, vu qu'il serait déjà fini...
Donc, elle se rappelle comme ça qu'elle a eu un chagrin d'amour avec un autre mec que celui qui sanguinolait pendant qu'elle flache-baquait.
L'autre mec, dans son souvenir, il chantait des chansons plus ou moins à la con dans une boîte à la mode (comme quoi, le film a pas vieilli : aujourd'hui, c'est toujours dans les boîtes à la mode qu'on entend des chansons connardes). La nana, elle était serveuse, et elle sortait avec le chanteur. Mais c'était un salaud, et alors il la plaque.
Heureusement, la nana avait une bonne copine qui lui disait de pas s'en faire et que ça irait mieux demain. Pour lui modifier les idées, elle l'emmena dans un joli coin du désert où vivaient plein d'autres nanas qui n'aimaient pas les hommes.




C'est alors qu'il y a eu la pub.
Faut dire que Tata Jane avait enregistré le film sur une chaîne de télé allemande. C'était d'ailleurs bien chiant, parce que c'est déjà fatigant de se taper un navet, mais le voir doublé EN ALLEMAND, et sans l'ombre d'un sous-titrage, c'est carrément la pôasse !...
Dans les pubs, y en avait pour des femmes qui se caressent les lèvres avec leur langue, et qui prennent leur douche ou leur bain en téléphonant. On voit leur numéro de téléphone sur l'écran, et on entend une voix allemande qui dit : "Noïnziche noïnziche füre noïnziche füre noïnziche." Tata m'a expliqué que c'était des publicités pour qu'on appelle les meufs quand elles se douchent ou qu'elles prennent leur bain et qu'elles se caressent les lèvres avec leur langue.
Après, y a eu une pub pour des DVD qui racontaient l'incroyable aventure mouvementée d'Adolf HITLER en vingt-six épisodes pour le prix imbattable de noïnziche ound zibeun froïnziche euros. Tata m'a dit que c'était quand même cher pour une histoire en noir et blanc que tout le monde connaît déjà et qui finit pas bien. Elle m'a dit : "Attendons les soldes", et puis elle est partie pisser et elle est revenue avec sa robe coincée dans sa culotte et un verre de ouïski au moment où les pubs finissaient.
Le film a continué.



Donc, la nana qui flache-baquait était maintenant dans une tribu d'autres nanas. Elles étaient pas aimables et coiffées bizarrement, dans le genre vieille-coiffure-de-maman-quand-elle-était-jeune.
Elles étaient occupées à punir une gonzesse en l'enterrant vivante. Elles l'enfermaient dans un cercueil, et puis elles couvraient le cercueil avec de la terre, et puis elles déterraient le cercueil pour sortir la meuf à la dernière minute. C'était curieux comme punition, mais ça fonctionnait bien, parce que la meuf avait eu rudement peur et qu'elle disait qu'elle le ferait plus. (Qu'elle ferait plus quoi ?... J'en sais rien, parce qu'elle causait allemand et que je connais pas la langue...)



Après, les méchantes nanas montaient sur leurs chevals et galopaient dans l'immense étendue sablonnée du désert.
Elles s'arrêtaient chez un vieil homme qu'elles connaissaient et elles lui disaient des choses (en allemand). Le vieil homme, c'était un ancien grand acteur, d'après ce que m'a dit Tata. Il s'appelait Lon CHANEY Junior, et il avait joué les loups-garous avant de se spécialiser dans les rôles de vieillards inutiles qui servent à rien dans les films et qui boivent. Là, il buvait de la vodka Smirnoff, et il disait des choses inutiles en allemand.

Après, les nanas reprenaient leur route. Elles s'arrêtaient encore, ce coup-ci chez une espèce de fermier mexicain (mais qui parlait allemand), à qui elles faisaient peur en lui infligeant des grimaces et des ricanements.
Après, elles reprenaient encore leur route, et elles arrivaient dans un petit village, du genre mexicain où on parle allemand. Elles allaient au bistro, et elles couchaient avec les alcoolos du coin. L'un d'eux, c'était un ancien grand acteur d'après ce que m'a dit Tata. Il s'appelait Russ TAMBLYN, et il avait joué les petits garçons minuscules qui dansent avec leurs soldats de plomb, avant de se spécialiser dans les rôles de bikers majijouanés qui sont coiffés comme des Jackson Five et qui servent à rien dans les films -- à part frimer. Dans ce film-làlle, il était amoureux fou d'une des nanas, et il lui disait (en allemand) qu'il irait bientôt la rejoindre dans sa tribu, pour coucher avec elle encore.


Russ TAMBLYN, quand qu'il était jeune.

Après, les gonzesses retournaient chez elles (en passant, elles foutaient le feu à une meule de foin du fermier mexicain, qui pleurait de tristesse en allemand.)
Après, il y a re-eu des pubs. Les mêmes que celles d'avant. Tata a dit que ça faisait chier de voir la fin du film, et elle m'a demandé si je préférais pas qu'on aille toutes les deux dans sa chambre pour regarder sa collection de photos de Lorie. Comme j'ai pas voulu, elle a soupiré un grand coup, et elle est allée se chercher un autre verre à boire. Du jus de pomme, elle a dit -- mais mon cul !...
Le film a repris au moment où le grand Russ TAMBLYN venait voir la nana qu'il aimait comme un fou pour coucher avec elle encore. Ils le firent d'un commun à corps. Seulement, les autres meufs, elles étaient pas d'à corps. Elles surgissèrent en plein pendant que Russ TAMBLYN et son amoureuse copulaient, et elles gueulèrent assourdissamment. Elles se jetèrent sur Russ, et elles lui annoncèrent qu'elles allaient bien le faire morfler.
En effet, elles le firent. En lui imprimant au fer rouge une croix sur sa frimousse.
Il était pas content, et il déclara qu'il se revengerait.
En effet, il le fit. Il s'en alla de la tribu, mais il y revint dans la nuit, en compagnie d'un bon pote à lui qui devait l'aider à foutre le boxon parmi les meufs.
Sinon, entre deux, on avait revu le vieux Lon CHANEY Junior, et on comprenait qu'il cachait de la drogue sous son matelas, pour faire plaisir aux méchantes meufs. Malgré tout, elles étaient toujours pas contentes, et elles lui fichirent un coup de marteau sur son crâne pour lui apprendre à les mécontenter. Du coup, il était triste parce qu'il allait bientôt mourir, et qu'il pourrait plus boire de la vodka. Il expliquait ça en allemand.


Lon CHANEY Junior, quand qu'il était déjà pas beau
(c'est con de s'appeler Junior quand on est vieux, je trouve...)

Donc, après ça, Russ TAMBLYN revient se venger avec l'aide de son pote. Il va pour violer une nana, histoire de lui montrer qu'il a des couilles, et de lui enseigner qui c'est le patron.
Mais la mazone-en-chef arrive, et elle le transperce avec une fourche en prononçant plusieurs injures allemandes.

Le copain de Russ TAMBLYN va pour se sauver, mais il a pas de bol car il se fait gauler par les autres meufs. Heureusement, c'est bientôt la fin, et il est libéré par la nana qui flache-baquait depuis une heure. Ils se sauvent à deux dans l'immense étendue dépeuplée du désert.
La suite, je l'ai racontée au début -- avant de dire que la nana flache-baquait (en allemand sans sous-tiffe -- pardon : sans sous-titres...)
Donc, le type est touché par une balle moins conne que ses consœurs, et il saigne au milieu des rochers. Soudain, la mazone-en-chef arrive, et va pour abattre le saigneur ainsi que la nana qui flache-baque plus. Heureusement, à la dernière minute, elle se fait tirer dessus par quelqu'un d'invisible.
A la fin, on se rend compte que ce quelqu'un qu'on voyait pas, c'est le vieux Lon CHANEY Junior (il était pas mort aussi fort qu'on le croyait), et c'est la fin.
Comme quoi, Tata Jane avait tort de dire que Lon CHANEY Junior jouait que les vieux inutiles. Là, il sert à faire finir l'histoire, et c'est déjà pas mal pour un ancien vieux loup-garou sans dents qui boit de la Smirnoff.

Quand le film a fini, Tata ronflait à mon côté dans son vieux canapé puant.
Je l'ai réveillée et je lui ai dit : "Si tu veux, on peut aller voir ta collec de photos de Lorie dans ta chambre, maintenant..."
On l'a fait.

C'était mieux que le film.


Note à benêt : C'est pas la peine de chercher un lien, y en a pas !... Je vous ai dit que Tata possédait qu'une copie allemande, alors elle a pensé que ça vous botterait pas... (Mais bon, si vous y tenez, moi j'ai quand même trouvé une petite V.O. postée par un dénommé Knight sur un forum qu'il s'appelle Horror Cult Classics... Merci à eux de me laisser la leur piquer sans leur demander...)

8 commentaires:

  1. Même sans le film, le récit vaut largement le détour. Moi, c'est ma nièce Gudrun (Von Schpaff) qui m'a raconté "La Bielle au Doigt Normand" ce vikend. Ce fut pénible, d'autant plus que la naine est bègue. Les films du fils d'Adam, j'adore. C'est du film d'exploitation absolu. Adamson et son associé alimentaient les drive-ins avec des bandes fabriquées au hasard des modes et des repérages. Ils allaient repêcher des anciennes gloires comme Lon Chaney Jr, John Carradine ou le Tom Pouce et exploitaient carrément la famille et l'environnement : Regina Carrol (Madame Adamson), le chien, le jardinier, ... On prétend (mais sont-ce de mauvaises langues, hein ? Sont-ce..?) que le Lon, le Lon, le Lon des golfes pas très clairs était parfois payé en alcool plus qu'en monnaie.
    Et ça marchait. Adamson se faisait de l'oseille en réalisant (plutôt mal) n'importe quoi. Ainsi, Adamson commence le tournage dun film de bikers dans lequel Russ Tamblyn reprend sa moto pour aller terroriser des brunes mamelues qui se cachent mal. Après quelques jours de tournage (et quelques bouteilles, j'imagine), il décide de faire entrer dans le décor... Dracula et Frankenstein !!! Mais ce n'est pas pour ça qu'il va enlever les séquences de bikers qui n'ont plus rien à voir avec le film !
    Al (à masse) Adamson soit loué ! Mais pas trop cher...
    Merci pour le lien !

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  2. PS : je ne connaissais pas cette photo de Lewis sur le tournage de "The Day the Clown Cried". Etonnante.

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  3. Mettre une cédille à Ca est facile ; il faut appuyer sur alt et sans relâcher appuyer sur 0199.

    Voila.

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  4. @ Mater Tenebrarum : Merci pour le tuyau ! Il y a même plus simple encore : un clic droit sur "Ca", et le correcteur automatique fait le reste. Mais ma nièce Nini n'est vraiment pas douée avec le clavier... ;-)

    @ Adam Eterno : Oui, le cinéma d'Adamson, c'est vraiment toute une époque ! "Dracula contre Frankenstein" va tellement loin dans le n'importe quoi ! L'un de mes préférés reste "Blood of Ghastly Horror", où le fils d'Adam (non ? Tu n'es pas son père ?...) réussit cette fois à débaucher Tommy Kirk, ancienne jeune star disneyienne et vedette des "beach movies" A.I.P., dont la carrière fut brisée après qu'il ait été "outé" par sa charmante belle-maman... Il a vraiment l'air de se demander ce qu'il fabrique dans cette galère, le pauvre -- même si, trois ans plus tôt, il avait eu un avant-goût de l'expérience en jouant dans le terrible "It's Alive" de Larry Buchanan...
    Mais bon, même s'il n'était pas des plus talentueux, certains films d'Adamson sont quand même très honnêtes et regardables : "Satan's Sadists", par exemple... J'aimerais bien découvrir ses derniers films ; le script de "Carnival Magic" semble assez délirant...
    (Il faudrait que l'on fasse se rencontrer nos nièces ! La confrontation risque d'être terrible !...)

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  5. @bbjane
    Adamson, c'est un géant dans le mauvais film absurde. Un cowboy qui passait par là - le bougre fut tout de même champion de rodéo ! - et a utilisé le cinéma comme un outil d'exploitation. J'aime aussi "Blood of Ghastly Horror", un vintage celui-ci ! Il y a tant de gens qui peinent pour faire un film parodique. Des types comme Adamson ou Ed Wood - une forme de poésie en plus pour ce dernier - faisaient des films "naturellement" parodiques, tellement à côté de la plaque que cela devient une forme de style. Dans "Dracula vs. Frankenstein", j'ai lu qu'Adamson avait prévu de transformer la créature de Frankenstein en vampire. Manque de pot, le maquillage du monstre façon birchermüesli se barrait dès qu'ils tentaient de lui coller les canines dans la bouche ! C'est ça qui me fascine chez Adamson; c'est l'impondérable qui est le véritable scénariste ! Et puis la manière... Quand par exemple (toujours dans le même film) le flic discute avec Regina Carroll au début du film, il répète "Miss Machin" trois fois dans la même réplique. Et dans TOUTES les répliques !
    Oui, c'est vrai, "Satan's Sadists" était plutôt mieux fait que les autres. Quant à "Carnival Magic", je ne l'ai pas vu. J'ai principalement trouvé ses films de fesses (qui ne sont pas terribles, d'ailleurs). J'ai parcouru "The Wild Bunch" vite fait; ça m'a l'air un bon cru. En plus, le Tom Pouce, futur amoureux transi de Laura Palmer, a l'air bien mauvais là-dedans !
    Pour les nièces, très bonne idée. On les enfermera dans un placard devant une statuette de St-Sebastien. Problème : en plus d'être bègue, Gudrun est adepte du syndrome de Gilles de la Tourette. Dans son cas, ce n'est pas une maladie, c'est un choix !

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  6. tiens, puisque vous êtes là, y a t il dans cette érudite assemblée quelqu’un/une qui aurait l'un ou l'autre ragot bien juteux qui expliquerait la chute vertigineuse et fulgurante de Russ Tamblyn dans le canyon sans fin de la série Z? ...commencer la décennie avec WSS et ses 10 oscars pour la finir dans "Dracula contre Frankenstein", c'est balèze quand même!

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  7. @ Valentine Deluxe
    J'ai tapé sur mon moteur de recherche
    1) Russ Tamblyn "scandal"... rien
    2) Russ Tamblyn "drug"... rien
    3) Russ Tamblyn "sex"... rien
    4) Russ Tamblyn "politic"... rien

    Hypothèse : quand Hollywood a compris que Russ Tamblyn EST vraiment Tom Pouce, cela a beaucoup handicapé la suite de sa carrière.

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  8. Merci pour ce bien mal aquis(ou l'inverse)et cette superbe photo d'Adolf lewis en pleine descente d'amphétamines frelatées au zykon b.
    "Satan's Sadists" mon film de chevet à qu'ils sont méchants mais pas autant que dans "dirty scooter trash"avec et produit par Ron Jeremy mais c'est des vrai bikeurs bedonnant qui jouent avec leur victimes(à cette partie de billard).
    Albert Victor Adamson à des origines new zélandaise pays des Papous et des all blacks et lorque l'on connait la différence de gout entre leurs agneaux et ceux du Querci on comprend mieux le phénoméne.
    Il avait un talent fou pour pondres des titre de films irrésistibles à l'image de son assassinat camouflé sous un jacuzzi cimenté à la hâte....seul le fils de brule lee a eu une mort plus légendaire.

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