Le film s'ouvre sur cet avertissement solennel :
« Mesdames et messieurs, le film que vous allez voir aujourd'hui contient des scènes si terrifiantes, qu'un avertissement sérieux doit être donné au public. A cet effet, il a été établi un signal visuel et auditif au départ des quatre scènes d'horreur, aussi terribles qu'impressionnantes. Un éclair rouge sera pour vous le signal visuel. Et le bruit d'un klaxon, le signal auditif. Fermez les yeux en voyant l'éclair rouge ! Détournez-vous en entendant le bruit du klaxon ! »
En 1966, ce bon vieux gimmick à la William CASTLE devait faire son effet sur les petits n'enfants et accentuer l'impact de séquences plus elliptiques qu'horrifiques. Aujourd'hui (et depuis pas mal de lustres), il est surtout désopilant, mais n'entame en rien la beauté de cette bande extravagante.
A la fin du XIXème siècle, Jason Cravette, un gentleman dépravé, est arrêté pour avoir voulu épouser le cadavre de sa fiancée, étranglée par ses soins. Condamné à perpét, il parvient à s'évader du train qui le mène en prison, en sectionnant sa main droite menottée à la roue de freinage d'un wagon. Peu de temps après, il réapparaît sous une nouvelle identité, bien décidé à se venger de ceux qui l'ont condamné. Son arme : un poignet-prothèse sur lequel il adapte une panoplie de coutelas, hachoirs, crochets, et autres objets tranchants. Son surnom : « Le Boucher de Baltimore » ! (avouez que ça vous en colle plein l'imaginaire, autant que l'éclair rouge et le bruit du klaxon !)
Chamber of Horrors fut conçu par la Warner comme le pilote d'une série télévisée inspirée par L'Homme au masque de cire. Au final, c'est le climat général du film d'André DE TOTH qui est conservé, plutôt que son intrigue et ses personnages. Le trio de criminologues amateurs chargé de résoudre l'affaire dirige un musée de cire consacré à l'histoire du crime. Pas question ici de sculpteur fou trempant ses victimes dans des cuves de cire bouillante. En revanche, le sublime Patrick O'NEAL, dans le rôle du vengeur dément, effectue un numéro éminemment pricéen, retrouvant tous les maniérismes, froncements de sourcils et gestes onctueux du Maître. Cette composition aurait logiquement dû faire de lui l'une des nouvelles icônes du cinéma d'épouvante, n'eut été le refus des chaînes de télévision de diffuser cette bande jugée trop extrême (nécrophilie et dépeçages n'étaient guère au goût du jour), qui n'eut finalement droit qu'à une distribution bâclée en salles. Dommage : l'œuvre est visuellement splendide, le sujet traité de façon très grinçante, et les trois enquêteurs (incarnés par Cesare DANOVA, Wilfrid HYDE-WHITE, et le nain José René RUIZ) ne manquaient ni d'étoffe, ni d'originalité. Un bijou à redécouvrir d'urgence.
superbe blog. Bravo pour les infos detaillées.
RépondreSupprimersi vous m'y autorisez, j'aimerai le mettre en page d'accueil de mon blog
speedkritiks.blogspot.com
cordialement
@ BOD : Merci. Bien entendu, vous avez ma bénédiction pour mettre "Smorg" en page d'accueil de votre blog... avec joie, même !...
RépondreSupprimerMerci bbjane pour ce film délirant que je vais avoir beaucoup de plaisir à revoir.
RépondreSupprimermerci beaucoup. Moi aussi, je vais prendre plaisir à revoir ce film.
RépondreSupprimerCa a l'air excellent, merci BBJan ! :D
RépondreSupprimerMerci pour ce film, que je n'ai jamais vu mais ton commentaire met l'eau à la bouche.
RépondreSupprimerA.A.
merci pour cette perle que je découvre grâce à vous. j'ai pris beaucoup de plaisirs à visionner cette pépite.
RépondreSupprimerest ce qu'il y a eu une suite, la fin le laisse penser.
@ Boris : Il devait y avoir une suite, en effet, puisqu'il s'agissait au départ du pilote d'une série télé. La censure de l'époque ayant jugé que le film était trop violent pour être diffusé dans les chaumières, le film est passé en salles, où il n'eut aucun succès ; donc, exit la série...
RépondreSupprimer...mais dites moi, la grosse dame sur la 6ém photo, n'est ce pas la maman de Steiger dans "the loved one"???
RépondreSupprimerAhhh, ç'avait l'air très bien en effet mais le lien est invalide ???? Grosse déception...
RépondreSupprimer@ Kaiser Childeric Thor : Merci de me le signaler ! Je réalise, dans la foulée, que plusieurs autres liens ont été invalidés par Megaupload... Je vais m'efforcer de résoudre le problème, d'une façon ou d'une autre...
RépondreSupprimer@ Valentine : Oui, il s'agit bien de cette chère Ayllene Gibbons.
damned! je suis démasquée!!!
RépondreSupprimer@ Minnie : ;-)))
RépondreSupprimerJe viens de découvrir ton blog grâce à la caverne (merci acromega).
RépondreSupprimerTon site regorge de super trésor avec des articles très détaillés, J'adore !
Merci BBJan ! pour LA CHAMBRE DES HORREURS
@ LangeCelt : Merci de ta visite et de ton message. Malheureusement, le lien de "La Chambre des horreurs" est actuellement désactivé (ainsi que ceux d'une dizaine d'autres films, supprimés en quelques heures.) On va dire que Megaupload m'a dans le collimateur... Je vais remédier à cela petit à petit, en commençant par "La Chambre...", qui sera disponible demain sur un autre serveur... Amitiés...
RépondreSupprimerMerci bbjane de ta réactivité !
RépondreSupprimerPas de chance pour tes liens, étrange tout de même que cela te tombe dessus " si vite.
Prends ton temps, bon courage pour la suite.
Amitiés
Merci pour ce fabuleux film !
RépondreSupprimerLes avertissements sont vraiment très drôles, et surtout complètement à l'ouest (on avertit pour du hors champs, mais on oublie de prévenir pour le seul plan sanglant du film à la fin). Oups !
Merci BBjane pour ce film dans la lignée des hammers
RépondreSupprimer@ Billwikid : C'est un mélange assez curieux du style Hammer (pour le soin apporté à l'ambiance gothique) et de l'AIP (pour la débauche d'effets téléphonés -- comme l'écrit ci-dessus THE VOICE OF CASSANDRE : "On avertit pour du hors champs, mais on oublie de prévenir pour le seul plan sanglant du film à la fin...")
RépondreSupprimerL'un dans l'autre, je trouve que c'est un régal... Heureuse que tu aies apprécié !... ;-)
Hello, j'étais passé à côté... je prends donc illico pendant qu'il est encore temps car l'évocation de Price (aaahhhh, son génial Dr Phibes) et le sujet de ce film me tendent les bras. Merci encore, encore et encore :-)
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